Au début du mois de juillet, le Syndicat National du jeu Vidéo (SNJV) a organisé la Game Camp à Lille, rassemblant 450 personnes pour participer à 40 conférences sur deux jours, portant sur la création de jeux vidéo. Parmi les conférences, on a pu assister à des présentations telles que « Créer un premier jeu ambitieux sans financement ? C’est possible ! » ainsi que « L’IA de Dishonored 2 » et « Pérenniser un studio indépendant après un hit sur mobile (l’exemple d’Out There) ».
Ankama était présent à l’événement, principalement représenté par son PDG, Anthony Roux, qui a eu l’honneur de donner une conférence intitulée « Approche Narrative et artistique du Transmedia » dans la salle Plénière, pouvant accueillir plus de 2000 personnes. Michel Ancel, créateur de Rayman, a également eu cet honneur.
Lors de sa conférence, Anthony Roux a consacré une heure à expliquer la chronologie de Dofus et la nécessité de maintenir une certaine cohérence, ce qui devient difficile lorsqu’on multiplie les produits dérivés autour d’une même série. Après avoir plaisanté sur les performances commerciales du film Dofus, il a souligné l’importance de maîtriser l’ensemble du contenu dérivé produit, en termes de narration, de ton et de graphisme. Chez Ankama, cet aspect est poussé jusqu’aux moindres détails, où la maison d’un personnage non-joueur doit être reconnaissable que ce soit dans la bande dessinée, le film ou le jeu.
L’expansion des médias utilisés pour l’univers de Dofus a également entraîné quelques changements en interne. Anthony Roux explique qu’auparavant, une équipe d’historiens était chargée de valider tous les éléments de la franchise, mais maintenant les équipes communiquent entre elles et la cohérence de l’univers repose sur la cohésion des équipes.
Cependant, malgré cette présence de Dofus et Wakfu sur de nouveaux canaux, le problème de l’érosion du nombre de joueurs n’est pas entièrement résolu. Ankama reconnaît que le nombre de départs mensuels reste stable, mais que la quantité de nouveaux arrivants diminue progressivement. Anthony Roux admet que « renouveler notre public est plus difficile qu’il y a cinq ans ».